<< Job 27 >> Job 27 French: Osterveld 1744 | |
1Et Job continua son discours sentencieux, et dit:
2Par le Dieu qui a mis mon droit de côté, par le Tout-Puissant qui a rempli mon âme d'amertume,
3Tant qu'un souffle me restera, tant que l'esprit de Dieu sera dans mes narines,
4Mes lèvres ne prononceront rien d'injuste, et ma langue ne dira rien de faux.
5Loin de moi la pensée de vous donner raison! Jusqu'à mon dernier soupir, je ne me dépouillerai pas de mon intégrité.
6J'ai maintenu ma justice, et je ne faiblirai pas; ma conscience ne me reproche aucun de mes jours.
7Que mon ennemi soit comme le méchant, et mon adversaire comme l'injuste!
8Car quel sera l'espoir de l'impie, quand Dieu retranchera, quand Dieu arrachera son âme?
9Dieu entendra-t-il ses cris, quand la détresse viendra sur lui?
10Trouvera-t-il son plaisir dans le Tout-Puissant? Invoquera-t-il Dieu en tout temps?
11Je vous enseignerai comment Dieu agit, et je ne vous cacherai pas la pensée du Tout-Puissant.
12Voici, vous-mêmes, vous avez tous vu ces choses, et pourquoi donc vous laissez-vous aller à ces vaines pensées
13Voici la part que Dieu réserve au méchant, et l'héritage que les violents reçoivent du Tout-Puissant.
14Si ses enfants se multiplient, c'est pour l'épée; et ses rejetons ne seront pas rassasiés de pain.
15Ses survivants seront ensevelis par la peste, et leurs veuves ne les pleureront pas.
16Qu'il amasse de l'argent comme la poussière, qu'il entasse des vêtements comme de la boue,
17Il entassera, et le juste s'en revêtira, et l'innocent se partagera son argent.
18Il se bâtit une maison comme celle de la teigne, comme la cabane du gardien des vignes.
19Il se couche riche, et c'est pour la dernière fois; il ouvre ses yeux, et il n'est plus;
20Les frayeurs l'atteignent comme des eaux débordées; la tempête le ravit dans la nuit.
21Le vent d'Orient l'emporte, et il s'en va; il l'arrache de sa place comme un tourbillon.
22Le Seigneur jette sur lui ses traits, et ne l'épargne pas; il fuit de toute sa force devant sa main.
23On bat des mains contre lui; on le chasse à coups de sifflets.